Aujourd’hui, la question de la préservation de la planète ou de l’environnement devient de plus en plus préoccupante. Au nombre des facteurs pouvant aider dans ce sens, la protection des océans occupe une place importante. Ceci commence par de simples bonnes habitudes telles qu’une consommation plus consciencieuse des poissons. Alors, vous désirez connaître les poissons à consommer pour ne pas nuire à la planète ? Cet article vous répond.
Quelles sont les meilleures façons de choisir le poisson ?
Vous devez savoir bien choisir votre poisson afin de participer à la sauvegarde de la planète. Pour cela, vous devez faire votre choix en fonction de l’espèce et tenir compte du mode de pêche.
Choisir selon l’espèce
Le choix de l’espèce du poisson prend également en compte trois différents points sur lesquels vous aurez à veiller. Le premier aborde les espèces menacées, le second les espèces contaminées et pour finir, le lieu de vie.
Généralement, vous êtes appelé à éviter les espèces menacées comme le requin, le thon rouge, le grenadier, le sabre noir, le flétan, … Essayez également d’amoindrir la consommation de grands prédateurs tels que le cabillaud ou le thon tropical. Diversifiez donc les espèces que vous consommez pour que les effets de pêche ne pèsent pas sur une tranche d’espèces.
Le constat fait est qu’en France, les espèces les plus consommées sont le cabillaud, les crevettes et le saumon. Veillez donc à désormais varier vos menus en matière de poissons notamment pour réduire la pression exercée sur ces espèces.
Les diverses sortes de pollution pèsent également sur les espèces marines, ce qui fait que les poissons consomment des métaux lourds. Les espèces de grande taille et les prédateurs sont notamment les plus touchés par ce fléau. Il s’agit par exemple du brochet, du thon, du requin…
Pour en venir au lieu de vie, l’estimation de la population d’une espèce marine reste complexe pour la simple raison qu’elle peut être abondante dans une zone et ne pas l’être du tout dans une autre. Dans le but de vous aider à mieux vous retrouver, vous pouvez consulter le guide renseignant sur les espèces à consommer selon le lieu de pêche proposé par le WWE.
En outre, il est essentiel de prêter une attention particulière à la période de reproduction des poissons. Vous devez donc veiller à ne pas acheter une espèce durant cette période, et ne pas acheter de juvéniles non plus. Pour cela, vous n’aurez qu’à demander à votre poissonnier. Pour des actions plus probantes, l’idéal est de favoriser la pêche locale. Pour le bar de ligne par exemple, cette période va de mi-mars à fin septembre.
Tenir compte du mode de pêche
Pour la préservation de la planète, vous devrez privilégier les poissons issus d’une pêche à la ligne ou au casier. Il existe en effet des méthodes de pêches destructrices à l’image du chalutage de fond ou des dispositifs de concentration de poissons. Ces dernières occasionnent d’importants dégâts sur les espèces halieutiques. Il convient donc de bannir la consommation des poissons pêchés au moyen de l’une ou l’autre de ces techniques. Pour être certain de la méthode employée pour la pêche du poisson proposé, discutez toujours avec votre poissonnier et demandez-lui.
Sélectionnez pour le thon en boîte, celles (les boîtes) notifiant que le poisson est issu d’une pêche à la senne ou à la canne sans DCP. Si en revanche vous ne lisez aucune indication sur la boîte, il faudra vous méfier. Ceci n’est pas bon signe. Vous pouvez toujours chercher à consulter le classement des principales marques de thon en boîte.
Retenez par ailleurs que le choix de méthode de pêche pourrait être plus déterminant que celui de l’espèce. En termes clairs, il faudra par exemple préférer la consommation de l’albacore pêché sans DCP à la consommation du listao sous DCP. Il est vrai que cette dernière espèce est moins soumise à la surexploitation, mais comprenez que privilégier une bonne méthode de pêche est crucial.
En général, vous devrez favoriser les poissons non transformés, les produits de la pêche artisanale, les produits frais. Des circuits courts sont de plus en plus disponibles pour vous permettre de trouver aisément des produits de la pêche locale comme :
- Le thon germon des canneurs et ligneurs du Pays basque
- Le cabillaud de la mer d’Iroise des pêcheries bretonnes et normandes
- Le bar de ligne de la côte française
- …
Vous pouvez aussi sensibiliser votre poissonnier en l’encourageant, par exemple, à proposer davantage des poissons provenant d’une pêche durable.
Les poissons d’élevage sont-ils réellement dangereux ?
L’aquaculture a souvent des conséquences négatives sur l’écosystème marin. En effet, la plupart des poissons d’élevage contiennent du POP, une substance qui serait nocive pour la santé humaine. Ces derniers présentent une concentration plus grande de cet élément que les poissons sauvages. Ceci est dû à la nourriture offerte à ces poissons. Une nourriture qui contient de l’huile de poisson.
Cependant, des études ont prouvé que ces poissons peuvent être consommés. En effet, des analyses ou expériences réalisées ont démontré que la concentration en POP de ces poissons d’élevage était inférieure à celle pouvant créer du tort à l’organisme humain. Toujours dans ce sens, des tests de consommation de ces poissons ont été effectués sur des dizaines de personnes pour déterminer d’éventuels effets sur l’organisme. Aucun effet considérable sur la concentration en POP ou en mercure du sang n’a été noté après des mois de consommation de ces poissons.
Qu’en est-il des labels pour la garantie de la qualité du poisson ?
Il existe plusieurs labels dans le monde de la pêche. Ces derniers peuvent s’engager à respecter des critères comme ceux environnementaux, sociaux et/ou économiques. Leur mission principale est de vous aider à faire les meilleurs choix de poisson en garantissant la qualité. Dans votre super ou hypermarché comme chez votre poissonnier, les plus susceptibles à rencontrer sont :
- « Friend of the Sea » : il labellise les poissons et fruits de mer provenant des pêches respectant les stocks marins ou d’élevages. Ce label garantit des techniques de pêche adaptées et impactant moins l’écosystème
- « Aquaculuture Stewardship Council » : celui-ci labellise le poisson d’élevage et veille à une alimentation responsable des poissons
- «Pavillon France » : ce label assure une pêche en mer réalisée dans des conditions optimales par un navire pavillon français
- « Best Aquaculture Practices » : il s’agit d’un label certifiant une aquaculture responsable, la santé animale, la sécuritaire alimentaire, le respect de l’environnement…
- « Dolphin Safe » : il labellise des produits de mer issus de méthodes de pêche amoindrissant les prises de dauphins dans les filets
- « Artysanal » : ce label permet de reconnaître les produits issus de pêcheries artisanales et responsables. Il témoigne d’une pêche inoffensive à l’espèce halieutique et respecte l’environnement. Il veille aussi aux conditions de vie des pêcheurs.
La planète Terre et l’écosystème sont en péril. Il est donc important d’opter pour les bons gestes qui permettront de laisser un monde meilleur aux générations à venir.